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La Collective, c’est notre projet lauréat de l’Appel à Manifestation d’Intérêt Innovation Sociale de la Région Nouvelle-Aquitaine portant sur l’accompagnement à l’installation agricole en collectif et la reconnaissance des statuts coopératifs en agriculture.

Depuis le lancement du projet…

Le 17 janvier dernier s’est tenu le 1er comité partenarial à La Vacherie à Blanquefort, visant à présenter la raison d’être et lancer le projet en discutant ensemble de quelle manière, chacun et chacune pouvait prendre part à sa réalisation. L’occasion de réunir des structures de l’ESS (Économie Sociale et Solidaire) et des structures du développement agricole, pour explorer les partenariats entre ces deux mondes et appréhender les enjeux agricoles actuels.

Le projet La Collective vise à :

  • Concevoir un parcours d’accompagnement multi-acteurs afin de soutenir les projets d’installation agricole en collectifs sous statut coopératifs,
  • Mener des actions de plaidoyer auprès de l’administration et des financeurs afin de garantir l’équité de traitement pour les porteurs de projet qui font le choix de s’installer sous statut coopératif : en coopérative d’activité et d’emploi, en SCOP ou en SCIC.

L’idée est de faire face aux difficultés de renouvellement dans le monde agricole (difficulté de trouver des repreneurs, mécanisme d’endettement lors de l’installation), en proposant de nouveaux outils pour sécuriser les transmissions et installations.

Le projet rassemble une diversité d’acteurs et un certain nombre de partenaires sur les Landes, la Gironde et le Lot-et Garonne, dont Co-actions est le chef de fil. Chaque acteur ayant son propre domaine de compétence, l’idée est de faire ensemble, de façon coordonnée. Le projet se déroule sur deux ans.

Pourquoi La Collective ?

Parce qu’il nous faut repenser collectivement les parcours d’accompagnement à l’installation et à la transmission afin qu’ils répondent aux aspirations des uns et des autres. Et parce que le collectif peut être un outil pour sécuriser les porteurs de projet, notamment les collectifs sous format coopératif (CAE, SCOP, SCIC).

La raison d’être du projet est d’accueillir de nouveaux profils et d’adapter la pratique du métier. La transmission familiale n’est plus la tendance première, le renouvellement des actifs agricoles passera par les « Non Issu du Milieu Agricole » (NIMA). Le collectif NOURRIR estime à 60 % le pourcentage de candidats à l’installation qui sont des NIMA. Et ces profils, qui ont connu d’autres secteurs d’activité avant de s’orienter vers le secteur agricole, ont des attentes particulières notamment en termes de rapport au travail et au capital, en termes de protection sociale et de qualité de vie au travail. Enjeux et attentes auxquels les statuts de l’ESS et le fonctionnement des coopératives peuvent répondre, notamment concernant la protection sociale.

Grâce à la mobilisation de nombreuses structures depuis plusieurs années (GAEC & Sociétés, le RENETA, la Confédération Paysanne, la Fédération des CAE, le Collectif Nourrir et de nombreuses coopératives), le Ministère de l’Agriculture a reconnu par décret en 2023 les SCOP, les SCIC et les CAE Agricoles comme de nouvelles formes d’installation intégrées à la définition d’agriculteur actif.

C’est un grand pas pour nos structures, mais pas suffisant. Il reste du chemin à parcourir pour que les agricultrices et agriculteurs installés sous statuts coopératifs puissent jouir des mêmes droits que leurs pairs installés avec des statuts historiques. C’est tout l’objectif du travail de plaidoyer réalisé au niveau local comme au niveau national.

Et maintenant ?

A ce jour, nous avons engagé un travail avec les services de l’ESS et de l’Agriculture au sein de la Région sur la question de la reconnaissance du statut d’entrepreneur salarié en agriculture. Nous poursuivons ce travail et le portonsau niveau national grâce à la Fédération des CAE et au Réseau RENETA notamment.

Nous avons également engagé un travail avec la SCOP Ellyx qui nous accompagne sur la cartographie des parties prenantes, la modélisation des interactions et la caractérisation des pistes de travail.

Côté expérimentations de terrain, les demandes de projets collectifs ne manquent pas, preuve que le projet répond à un vrai besoin de territoire !
Nous avons démarré un travail avec le collectif landais TIAAP (Toutes et tous Investi.e.s pour une Agriculture et une Alimentation Paysannes) dont Co-actions fait partie. Nous avons dessiné un prototype d’accompagnement multi-partenarial avec les membres du TIAAP : l’Alpad (Civam 40), l’Adear des Landes, Terre de Liens (qui travaille sur l’installation collective par ailleurs) et le réseau Limap. Les premiers accompagnements « expérimentaux » coordonnés commencent dès cet été.
Des visites inspirantes de fermes collectives seront également au programme d’ici la fin de l’année.

Côté ressources humaines du projet, en plus de l’équipe déjà mobilisée sur la Collective, une nouvelle entrepreneure au sein de la coopérative, Marion Deffez, a fait son arrivée sur le projet.

Rendez-vous est pris le 17 octobre pour le prochain comité partenarial qui fera état des avancées et perspectives auprès des institutionnels et partenaires.